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Signalement
Un site, ouyapacours, permet de signaler les absences afin d'essayer d'agir à plus grande échelle.

Les absences à répétition agacent -à juste raison- surtout si la durée reste inconnue. L'objet de cet article est :

  1.  d'expliquer les "règles" des remplacements à partir d'informations tirées du site du ministère de l'Education Nationale.
  2.  de constater la différence avec la réalité :
  • article du Monde du 26.05.2012 "Le système de remplacement des professeurs est  arrivé à un point de rupture"
  • Le conseil d'administration en a discuté lors de la réunion du 17 mars 2016. Petit compte-rendu:  Il n'y a pas davantage d'absences que les années précédentes, exceptées celles liées aux formations.Les absences de plus de 15 jours doivent être remplacées par le rectorat, mais il est difficile de trouver des remplaçants dans certaines matières : technologie, mathématiques, anglais, physique-chimie...Les absences inférieures à 15 jours sont gérées par le principal. Une solution est de demander aux autres enseignants d'assurer les cours dans la mesure du possible. A suivre... (voir le compte-rendu officiel du CA du 17 mars)

L'organisation du remplacement des enseignants (source: ministère de l'Education nationale)

 
 

La question du remplacement des enseignants absents constitue une préoccupation majeure du ministre de l’éducation nationale. Elle touche à la continuité et à la qualité du service public. Pour répondre à cette nécessité, un effort d’optimisation du potentiel enseignant est engagé et des rééquilibrages territoriaux sont effectués. En cas de maladie, de formation, etc., les personnels du ministère de l'Éducation nationale sont remplacés. Les modalités d'organisation du remplacement varient d'une académie à l'autre et d'un département à l'autre afin de répondre au mieux aux besoins et spécificités du terrain.

 

Qu'est-ce que le remplacement ?

La notion de "remplacement" recouvre à la fois :

  • le remplacement de longue durée qui a vocation à durer jusqu'à la fin de l'année scolaire (qu'il débute à la rentrée ou en cours d'année dans le cas d'un départ à la retraite dans le second degré par exemple)
  • la suppléance, qui est un remplacement temporaire de plus ou moins longue durée (un congé de maladie ordinaire ou un congé maternité par exemple)

Plusieurs types d'absence peuvent conduire à un remplacement, notamment :

  • les congés de maladie de courte durée
  • les stages de formation annuels ou de formation continue
  • les congés de maternité ou d‘adoption
  • les congés de longue maladie ou de longue durée

Les remplaçants peuvent être des enseignants volontaires ou encore des enseignants stagiaires.
Les modalités d'organisation du remplacement varient d'une académie à l'autre et d'un département à l'autre afin de répondre au mieux aux besoins et spécificités du terrain.

 

Organisation du remplacement dans le second degré

Dans le second degré, les remplaçants titulaires sont appelés "titulaires sur zone de remplacement" (TZR).

Pour les absences de longue durée les remplaçants sont des TZR  mais aussi des contractuels CDI et CDD ce qui permet de maintenir un taux d'efficacité élevé. L'appel à des contractuels a en effet été une solution très utilisée ces dernières années pour compenser les suppressions massives de postes : entre juin 2006 et juin 2012, le nombre de contrats à durée déterminée dédiés au remplacement a augmenté de 63%.

Les absences de courte durée (moins de 15 jours) relèvent d’un dispositif spécifique qui prévoit de faire appel aux enseignants de l’établissement, rémunérés en heures supplémentaires, pour effectuer des remplacements de courte durée.

 

Le travail de l'enseignant remplaçant

En moyenne, un enseignant remplaçant est mobilisé 80% de son temps pour assurer le remplacement d'un enseignant absent dans une école ou un établissement. En juin 2014, le taux de rendement net des personnels affectés au remplacement et à la suppléance est de 84,88%.
Lorsqu'il n'effectue pas de remplacement, l'enseignant remplaçant est dans son école ou son établissement de rattachement et apporte un appui aux autres enseignants. Il a un emploi du temps et se voit confier des missions pédagogiques : soutien scolaire, tutorat, aide dans le cadre de séances de travaux pratiques, etc.

 

Le système de remplacement des professeurs est "arrivé à un point de rupture"

LE MONDE |

On comprend aisément, à sa lecture, pourquoi il est resté près d'un an dans les tiroirs de la Rue de Grenelle : le rapport de l'inspection générale sur le remplacement des enseignants absents (ici en PDF) est accablant. C'est l'un des dix-sept rapports "cachés" par l'ancien ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, que son successeur, Vincent Peillon, vient de rendre public, dans un souci de "transparence", a-t-il martelé. Ils ont été mis en ligne vendredi 25 mai sur le site du ministère.

La profession n'est pas forcément plus qu'une autre sujette aux absences. "Les comparaisons peuvent se révéler délicates", se bornent à remarquer les inspecteurs, qui n'avancent aucun chiffre sur ce point. Le problème vient plutôt du fait que, dans l'éducation nationale, le système de remplacement ne fonctionne que pour les absences dites "longues" (congés maternité, d'adoption, de longue maladie, etc.), auxquelles une solution de remplacement est trouvée dans 96 % des cas. En revanche, seules 20 % en moyenne des absences "courtes" – inférieures à quinze jours – sont remplacées. "Le taux de couverture varie selon les académies de 11 % à 27 %", précisent les rapporteurs: "Même dans le meilleur des cas, il reste faible." C'est "le problème majeur", insistent-ils.

"TOUJOURS À TOUT LE MOINS UN ENSEIGNANT DE PERMANENCE"

Pourquoi? S'il existe un corps de remplaçants – les titulaires sur zone de remplacement (TZR) – dédié aux absences longues, c'est aux chefs d'établissement de trouver des solutions plus ponctuelles pour pallier les absences de courte durée. Pour cela, ils peuvent faire appel à des étudiants. Mais, selon le rapport, ce recours est limité depuis la réforme de la formation des enseignants – la "mastérisation", en 2010 –, qui a restreint les possibilités de faire des stages. Autre solution: distribuer des heures supplémentaires. Donc, toucher d'une certaine manière au "temps de service" des enseignants fixé, depuis 1950, à 18 heures de cours par semaine pour les certifiés (15 heures pour les agrégés).

Les inspecteurs abordent cette question sensible de manière frontale: "Tout le monde s'accorde à dire que les obligations [de service] des enseignants doivent être revues. (…) Cela est de première importance pour résoudre les difficultés du remplacement de courte durée." Il faudrait aussi, selon eux, modifier le temps de présence dans l'établissement: prévoir des permanences régulières et rémunérées – "toujours à tout le moins un enseignant de permanence" dans l'établissement. "Le but serait de rendre des enseignants immédiatement disponibles en cas d'absence d'un de leurs collègues. (…) De cette manière, on peut escompter parvenir à une couverture quasi totale des heures non effectuées pour cause d'absence d'un ou de quelques jours", estiment les rapporteurs.

PRÉCONISATIONS DE BON SENS

Luc Chatel n'était pas allé aussi loin. En mars 2010, sous la pression des parents d'élèves de la FCPE revendiquant un "droit aux cours" – au même titre que le droit au logement opposable –, l'ancien ministre avait annoncé un "plan d'urgence" décliné en trois mesures: nommer un "responsable du remplacement" dans chaque établissement et chaque rectorat, faire appel à des retraités et à des étudiants, et mettre un terme au délai de carence de quatorze jours pendant lequel les établissements doivent pallier, seuls, les absences de leurs enseignants.

Les effets de ce plan ont été limités, estiment les rapporteurs. Il faut dire que, dans le même temps, 80 000 postes ont été supprimés en cinq ans, "entraînant une forte baisse du potentiel" de remplacement, écrivent les inspecteurs. Ils rappellent que, pour la seule année 2009, "3 000 postes de TZR ont été supprimés", et relèvent un "système arrivé à un point de rupture".

L'inspection générale avance, elle, non pas trois mais trente préconisations. Certaines, presque de bon sens, pourraient prêter à sourire si elles n'étaient révélatrices de l'état de confusion du système. Ainsi est-il recommandé de "proscrire les stages de formation" durant le "pic hivernal" des absences, entre décembre et février, ces stages ne faisant qu'accroître le nombre d'absences non remplacées. Ou encore de "recenser toutes les absences quelle qu'en soit la nature". Puisque, vraisemblablement, le calcul est mal fait. Les inspecteurs pointent des "biais" amenant à sous-estimer les absences des enseignants. Ainsi, ne sont comptabilisés que les congés maladie. Les congés formation sont, eux, exclus du recensement, tout comme les "autorisations exceptionnelles d'absence" (liées au décès d'un proche, à un mariage…). Il y aurait donc eu, en 2009-2010, bien plus que 5,6 millions de journées d'absence à l'école primaire et plus de 12 millions d'heures dans le second degré.

Sur la question du remplacement comme sur d'autres, les syndicats d'enseignants attendent beaucoup du nouveau ministre. Et, d'abord, des données fiables et transparentes. Mais sont-ils prêts à revoir leur temps de travail? Le sujet sera abordé en juillet, lors de la phase de concertation prévue par Vincent Peillon, en préalable à l'élaboration de la loi d'orientation pour l'école.

 

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ecole-primaire-et-secondaire/article/2012/05/26/le-systeme-de-remplacement-des-professeurs-est-arrive-a-un-point-de-rupture_1707820_1473688.html#HpHqp4MQTrzdVc2v.99
Enseignants absents
Tag(s) : #Affaires à suivre

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